La question de savoir si l’art numérique est considéré comme haram ou interdit en Islam a suscité des débats et des discussions parmi les musulmans et les amateurs d’art. À mesure que la technologie continue d’évoluer, les formes d’expression artistique évoluent également, et l’art numérique est devenu de plus en plus populaire ces dernières années.
Dans cet article, nous explorerons les différentes perspectives au sein de la communauté musulmane concernant la licéité de l’art numérique, en tenant compte des principes religieux, des considérations culturelles et de la nature évolutive de l’art à l’ère numérique.
Même si les opinions sur cette question peuvent varier, il est essentiel d’aborder le sujet avec sensibilité et compréhension de la diversité des perspectives au sein du monde islamique.
Pourquoi nous faire confiance?
Chez halalfois.info, notre mission est de fournir des informations complètes et précises sur les lois et pratiques alimentaires islamiques. Notre contenu est élaboré par une équipe d’experts, comprenant des érudits islamiques et des spécialistes du contenu, garantissant profondeur et exactitude. Nous vérifions rigoureusement nos informations pour en vérifier l’exactitude et la crédibilité, en nous efforçant de fournir un contenu fiable et digne de confiance. Lire notre politique éditoriale
Qu’est-ce que l’art numérique
L’art numérique fait référence à toute forme d’art créée ou manipulée à l’aide de la technologie numérique. Il englobe un large éventail d’expressions artistiques, notamment :
- Art numérique 2D : Cela inclut les peintures numériques, les illustrations et les graphiques créés à l’aide de logiciels tels qu’Adobe Photoshop, Corel Painter ou GIMP. Les artistes utilisent des tablettes à dessin numérique ou des stylets pour créer ces œuvres.
- Art numérique 3D : Les artistes utilisent des logiciels de modélisation 3D comme Blender, Maya ou ZBrush pour créer des sculptures, des personnages et des environnements numériques en trois dimensions. Ces créations peuvent être statiques ou animées.
- La photographie numérique: Alors que la photographie traditionnelle implique des processus sur film et en chambre noire, la photographie numérique implique l’utilisation d’appareils photo numériques pour capturer et manipuler des images. Les logiciels d’édition comme Adobe Lightroom et Adobe Photoshop sont souvent utilisés pour améliorer et manipuler des photographies numériques.
- Médias mixtes numériques : Les artistes combinent divers éléments numériques tels que des photos, des illustrations et des textures pour créer des compositions uniques. Cela peut inclure des œuvres d’art de style collage ou des installations multimédias.
- Animation numérique : Les animateurs créent des images et des vidéos en mouvement à l’aide d’outils et de logiciels numériques. Cela peut aller des animations 2D comme celles vues dans les dessins animés aux animations 3D utilisées dans les films et les jeux vidéo.
- Art génératif : L’art génératif est créé à l’aide d’algorithmes et de programmes informatiques qui génèrent des œuvres d’art de manière autonome. Les artistes programment les règles et les paramètres, et l’ordinateur génère l’art sur la base de ces instructions.
- Calligraphie numérique et typographie : Les artistes utilisent des outils numériques pour créer des lettrages complexes et stylisés, souvent à des fins de conception publicitaire, de branding et de conception graphique.
- Installations numériques : Il s’agit d’expériences artistiques immersives qui intègrent souvent la technologie, des éléments interactifs et des affichages numériques pour impliquer le public de manière unique.
L’art numérique offre aux artistes un large éventail de possibilités créatives, notamment la possibilité d’annuler facilement des erreurs, d’expérimenter différentes techniques et de collaborer avec des artistes du monde entier via Internet. Il est devenu de plus en plus populaire dans l’art contemporain et a repoussé les limites de ce qui est possible dans l’expression artistique.
L’art numérique est-il haram
La licéité de l’art numérique en Islam, en particulier lorsqu’il implique des représentations d’êtres vivants, est un sujet débattu parmi les érudits islamiques. Ce débat est centré sur le concept de « tasweer » (création d’images) au sein de la jurisprudence islamique.
Certains érudits, notamment ceux du sous-continent indien et de certaines régions arabes, considèrent les photographies d’êtres vivants comme interdites, ce qui s’aligne sur l’interdiction générale de la création d’images par le prophète Mahomet, quelle que soit la méthode utilisée (par exemple, sculpture, dessin, peinture).
Ils soutiennent que l’interdiction ne concerne pas les moyens mais l’acte lui-même. En revanche, de nombreux érudits arabes considèrent que la prise de photos à l’aide d’appareils photo est autorisée, considérant les photos prises avec des appareils photo comme le reflet de la création d’Allah plutôt que comme le produit de l’imagination humaine.
Ce débat s’étend aux images numériques stockées sur des systèmes et des appareils photo numériques, sur lesquels les chercheurs ne sont pas encore parvenus à un consensus en raison de la nouveauté de la technologie et du manque de références directes dans le Coran ou les Hadiths.
Arguments en faveur du caractère haram de l’art numérique
La perspective islamique sur la question de savoir si l’art numérique est autorisé ou non varie selon les chercheurs, et plusieurs arguments et références religieuses sont cités dans ce débat.
Interdiction basée sur une décision générale interdisant de représenter une vie animée
Il existe des hadiths qui mentionnent l’interdiction de créer des images de la vie animée, le considérant comme un péché majeur.
Par exemple, un hadith de Boukhari déclare : « Tout créateur d’images ira au feu, où un être sera placé sur lui pour chaque image qu’il a réalisée pour le tourmenter en enfer. »
Un autre hadith mentionne : « Celui qui fabrique une image devra (au dernier jour) y insuffler un esprit mais ne pourra jamais le faire ».
Certains érudits interprètent ces hadiths comme englobant toutes les formes d’images, y compris l’art numérique, notamment lorsqu’elles représentent des êtres animés. Ce point de vue est basé sur l’idée que l’interdiction en Islam vise l’acte de création d’images lui-même, et non la méthode utilisée pour les créer.
Distinction entre « images » et « images » dans un contexte numérique
Le débat parmi les chercheurs contemporains porte sur la question de savoir si les images numériques stockées dans des ordinateurs et autres appareils sont considérées ou non comme des images interdites. Étant donné que l’art numérique est un développement récent et n’était pas connu à l’époque du prophète Mahomet et des premiers juristes islamiques, il n’y a pas de verdict clair et direct dans le Coran ou les Hadiths.
Certains chercheurs affirment que les images numériques, composées de pixels et n’ayant pas de structure physique, pourraient ne pas tomber sous le coup de l’interdiction. Ils font la différence entre une « image » (captée par un appareil photo) et une « image » (visible sur un écran), certains considérant que cette dernière ne relève pas de la même règle que les images traditionnelles.
Autorisation sous conditions spécifiques
L’utilisation d’appareils tels que des ordinateurs à diverses fins, y compris la création d’art numérique, est autorisée à condition de s’abstenir de représenter des contenus religieusement interdits tels que la nudité ou la moquerie. Cette vision considère les appareils numériques avant tout comme des outils d’information.
Il existe un consensus parmi les érudits musulmans sur le fait que les images d’objets inanimés sont autorisées. Cela pourrait s’étendre à l’art numérique qui ne représente pas d’êtres animés.
Opinions diverses parmi les chercheurs
Bien que dessiner des images animées à la main soit généralement interdit par la majorité des chercheurs, la possibilité de prendre des photos avec des appareils et, par extension, avec l’art numérique, est un sujet de débat. Certains chercheurs considèrent que cela est permis dans certaines circonstances nécessaires.
Espérons dans la miséricorde d’Allah
Le Coran mentionne la miséricorde et le pardon d’Allah : « Ô Mes serviteurs qui vous êtes fait du tort ! Ne perdez jamais espoir dans la miséricorde d’Allah. En vérité, Allah pardonne tous les péchés. En effet, Il est le Plus Pardonneur et le Plus Miséricordieux ».
Ce verset, bien qu’il ne soit pas directement lié à la question de l’art numérique, souligne le principe islamique plus large consistant à rechercher le pardon pour des actions qui peuvent être considérées comme un péché.
Arguments contre le caractère haram de l’art numérique
La perspective islamique sur la licéité de l’art numérique, en particulier en ce qui concerne la représentation d’êtres animés, varie selon les chercheurs, et les arguments en faveur de sa licéité impliquent souvent les points suivants :
Opinions scientifiques divergentes: Il n’existe pas de consensus parmi les érudits islamiques contemporains sur l’interdiction des images numériques. Alors que certains chercheurs, en particulier dans le sous-continent indien et parmi certains chercheurs arabes, considèrent les photographies d’êtres vivants comme interdites, d’autres ne partagent pas ce point de vue.
Nature des images numériques: Certains chercheurs soutiennent que les images numériques ne sont pas des « images » traditionnelles mais plutôt un ensemble de rayons électroniques et de pixels, qui n’ont pas de structure physique et ne restent pas en permanence sur les écrans ou les murs. Cette nature éphémère des images numériques est considérée comme une différence essentielle par rapport aux formes traditionnelles de création d’images interdites par l’Islam.
Différence de définition: Il existe une distinction entre « images » et « images » dans le contexte de l’art numérique. Les « images » sont définies comme ayant une permanence et une continuité, tandis que les « images » numériques se caractérisent par leur impermanence et le fait qu’elles apparaissent et disparaissent rapidement sur les écrans.
Autorisation des objets inanimés: Il existe un accord général parmi les érudits musulmans sur le fait que les images d’objets inanimés sont autorisées. Cela pourrait s’étendre à l’art numérique qui ne représente pas d’êtres animés.
Photos de l’appareil photo comme reflets: Certains érudits soutiennent que les photographies prises avec un appareil photo ne sont pas des créations de l’imagination mais sont le reflet d’êtres déjà créés par Allah. Ce point de vue considère que de telles images sont autorisées car elles n’impliquent pas la création de nouvelles formes mais capturent simplement ce qui existe déjà.
Interprétations variées des textes religieux: En raison du manque de références explicites dans le Coran et les Hadiths sur les images numériques modernes, les chercheurs doivent interpréter ces textes dans le contexte de la technologie contemporaine, ce qui conduit à des opinions variées.
Divergence sur la photographie avec des appareils: La possibilité de prendre des photos avec des appareils photographiques est un sujet de débat parmi les chercheurs contemporains. Alors que certains considèrent qu’il s’agit d’interdictions générales, d’autres suggèrent que ces images s’apparentent davantage à la capture d’une ombre ou d’une trace et pourraient donc ne pas relever de l’interdiction religieuse.
Foire aux Questions
1. Que dit la loi islamique sur la prise de photos avec des appareils photo numériques ?
La possibilité de prendre des photos avec des appareils photo numériques fait l’objet d’un débat parmi les chercheurs contemporains. Certains les considèrent comme des images tombant sous le coup de l’interdiction générale, tandis que d’autres y voient de simples reflets ou traces d’objets existants, qui ne peuvent être interdits. L’opinion la plus forte parmi certains chercheurs est que de telles photographies sont interdites dans des circonstances générales, mais autorisées en cas de nécessité, comme pour les documents d’identité ou à des fins de sécurité.
2. Existe-t-il des types d’images numériques considérées comme autorisées en Islam ?
Oui, les images d’objets inanimés sont généralement considérées comme autorisées dans toute la nation musulmane. L’interdiction concerne principalement les images d’êtres animés, et celles-ci font l’objet d’un débat important dans le contexte du numérique. Certains chercheurs autorisent les images numériques qui manquent de permanence et de continuité, les distinguant des formes traditionnelles d’images sculptées, dessinées ou autrement formées de manière permanente.
3. L’art numérique peut-il être utilisé à des fins éducatives ou professionnelles ?
L’utilisation d’images numériques à des fins éducatives ou professionnelles tombe dans une zone grise et dépend souvent de l’intention et du contenu des images. L’utilisation de la technologie numérique à des fins d’information et à des fins légitimes, en évitant les contenus religieusement interdits, est généralement considérée comme autorisée. Cependant, la création ou l’utilisation d’images d’êtres animés, notamment de manière vénérée ou idolâtrée, reste controversée.
4. Comment les chercheurs font-ils la différence entre les images numériques et les images traditionnelles ?
Les chercheurs font la différence entre les « images » et les « images » dans le contexte de la technologie numérique. Les « images » sont traditionnellement définies comme ayant une qualité de permanence et d’existence continue, tandis que les « images » numériques se caractérisent par leur nature éphémère, apparaissant et disparaissant rapidement sur les écrans sans aucune forme physique ou permanente.
Pour en savoir plus sur les produits halal et haram, vous pouvez visiter ces blogs La gomme gellane est-elle halal,Le fromage ricotta est-il halal,La viande de Coles est-elle halal, and Est-ce Haram de célébrer Pâques